La question de l’écologie prend une place importante au cœur de notre vie personnelle mais également professionnelle. Des décisions politiques fortes sont nécessaires, les efforts individuels essentiels et nombreuses sont les entreprises à vouloir mettre en place des actions sans pour autant savoir lesquelles.

Alors comment progresser vers une plus grande sobriété énergétique ?

Nous nous sommes intéressés à une étude publiée par l’ADEME(*) en 2016 à propos des consommations « IT » des entreprises. Cette étude repose sur l’analyse de données récoltées entre 2012 et 2015, sur la base donc d’un usage moyen de 7 ans en arrière. Plutôt que d’invalider cette étude pour raison de vétusté, il est préférable de la lire à la lumière des rapports de l’ARCEP(**) et de GreenIT(***)  qui constatent et prédisent d’importantes augmentations de consommations électriques des entreprises et par conséquent de l’empreinte écologique.

Citons l’étude GreenIT : « En valeur absolue, selon l’indicateur observé, l’empreinte du numérique double ou triple en 15 ans », l’infographie indique une multiplication par 1,9 pour la consommation électrique. En moyenne selon l’étude de l’ADEME(*), il ressort que la bureautique représente un peu plus de la moitié de la consommation des matériels informatiques. Les équipements réseau représentent une part non négligeable de la consommation totale des équipements informatiques.

Et en ce qui concerne la téléphonie ?

L’étude a analysé les consommations de 50 entreprises (de 12 à 10.000 employés) et une population de 1600 téléphones IP. La consommation moyenne mesurée pour un téléphone IP est de 40 kw/an (proche des 48 kW/an d’un ordinateur portable, selon l’étude). Le point de l’étude est de démontrer que ces téléphones branchés 24h/24, ne sont finalement utilisés que 30% du temps, si on prend en compte les nuits, les week-ends et les vacances… C’est ce que cette étude appelle le « taux de consommation utile ».

La téléphonie ce ne sont pas seulement « des postes », ce sont aussi potentiellement des IPBX logiciels/matériels pour gérer ces postes ainsi que la logique d’appels qui va avec (SVI, musiques, groupes etc). Cet équipement est encore majoritairement hébergé dans les entreprises, leur consommation énergétique est donc à prendre en compte.  Alcatel, qui reste une référence dans le domaine, affiche une consommation de 150W soit 1314 kW/an, cependant nous n’avons pas trouvé d’information sur un taux de consommation utile. Son taux d’utilisation est sans doute proche de celui des téléphones…

Concernant les IPBX toujours, de plus en plus d’entreprises optent pour des solutions logicielles, parfois sous forme de machines virtuelles plus ou moins consommatrices de ressources en fonction du nombre de postes à prendre en charge. En termes de consommation cette solution semble mieux adaptée que des IPBX « matériels ».

Cependant, on peut noter que les IPBX dans leur ensemble, ne vont pas dans le sens de la mutualisation des ressources : chaque entreprise qui fait le choix d’un IPBX installe, héberge ou fait héberger sa propre instance. Il n’y a là aucune optimisation possible.

Si on oppose souvent, et vainement, Centrex et IPBX/Trunk sur le terrain de l’optimisation énergétique, il semblerait que la mutualisation offerte par les plateformes SaaS Centrex est la plus sobre. Une solution Centrex va prendre en charge la logique téléphonique de centaines d’entreprises. Ces entreprises pouvant être sur des zones géographiques différentes (métropole, DOM, etc.), le taux de consommation utile n’en sera que meilleur !

Une offre SaaS mutualise donc la disponibilité des ressources entre les entreprises sur possiblement 24h en continu en fonction des zones géographiques. Elle permet également de profiter de l’expertise des professionnels des « Data Center » qui veillent à optimiser leur consommation électrique et à éventuellement diversifier les sources de cette électricité, chose que ne sait pas et ne peut pas faire une entreprise dans son périmètre.

Nos éco-conseils concernant les postes téléphoniques

SI L’UTILISATEUR SOUHAITE DISPOSER D’UN TÉLÉPHONE IP

  • Débrancher les téléphones IP (non critiques) en partant le soir et le week-end* – utiliser une prise commandée ou un programmateur.
  • Pour éviter de perdre des appels (si on ne pense pas à rallumer son poste) – utiliser un numéro de mobile associé ou le softphone sur mobile.

 

SI L’UTILISATEUR NE SOUHAITE PAS (obligatoirement) DISPOSER D’UN TÉLÉPHONE IP

  • Utiliser la téléphonie sur le bureau d’ordinateur (softphone) en mode application ou à travers un navigateur web.
  • Utiliser le client (Microsoft) Teams avec l’intégration de la téléphonie.

L’ordinateur et le téléphone mobile sont essentiels dans notre quotidien et peuvent servir de support au service téléphonique. Donnons-leur une double utilité !*
Au bureau ou en déplacement, le softphone est une solution qui garantit une téléphonie d’entreprise de qualité sans perte d’appels.

*Tout matériel qui reste allumé en-dehors de ces heures de travail voit son efficience énergétique globale diminuer considérablement.

Pour conclure, si nous prenons l’aspect financier pour une entreprise, cela n’a un impact significatif que si le nombre de poste est important.

  • Voici un exemple de cas en partant du principe d’éteindre son téléphone le soir et le week-end :

Avec un tarif de référence de 0,1740€ par kW, nous arrivons à une économie de 487€/an pour 100 postes.

Est-ce significatif financièrement ? Peut-être pas (ou pas encore, dans l’attente des hausses tarifaires ?) ; cependant cela participe à l’effort que chacun et chacune d’entre nous pouvons faire ainsi qu’à une prise de conscience dans notre mode de vie quotidien.

[Chez ComMeeTT, nous hébergeons notre solution de téléphonie chez Webaxys, un opérateur éco-responsable* normand].

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(*)ADEME : étude française « Conso IT » réalisée à travers un panel de 100 organisations dans des domaines variés et allant de 12 à 10.000 employés : https://bit.ly/3xfF5zx

(**)ARCEP : EVALUATION DE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU NUMERIQUE EN FRANCE ET ANALYSE PROSPECTIVE : https://bit.ly/3SmbFbC

(***) GreenIT : Empreinte environnementale du numérique mondial : https://bit.ly/3SfhMyl